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la séduction

Article 1 « S’amuser à séduire » JE JOUE EN CONSCIENCE

Le sujet déjà m’amuse à l’avance et m’excite ! Je suis en train de préparer un stage de développement personnel sur la séduction et je ne suis pas une spécialiste de la question mais en partant de mon imaginaire, « séduire » m’évoque le jeu donc la joie, le plaisir de l’enfant qui s’amuse à imiter, à jouer un rôle, le sien peut-être à son insu. Est-ce le cas pour vous aussi ? Je me laisse facilement séduire par la bouille des bébé et des enfants, une séduction attendrissante en quelque sorte.

Et puis, je cherche et je découvre en glanant des informations par ci par là que la séduction est immédiatement liée à la sexualité voire à l’idée de prédation sexuelle ; bref, cela tourne autour du sexe ! Il est vrai que déjà cette phase de séduction est essentielle au maintien de l’espèce, à la reproduction puisque même et je dirai d’abord chez nos amis les animaux nous avons connaissance de ce type de comportement.

 

En effet, en matière de séduction, les animaux ne manquent pas d’imagination. Dans le règne animal, les mâles déploient souvent des trésors d’ingéniosité pour conquérir leur belle. Couleurs, chants, danses. Pour exemple, le manakin, un oiseau d’Amérique centrale au plumage coloré. Par ses pas glissés sur une branche, le prétendant doit surtout prouver son endurance et sa bonne santé, car les femelles manakin préfèrent les candidats qui dansent le plus longtemps. Chez les cerfs aussi, la concurrence est rude. Au début de l'automne, période de rut, les vieux mâles veillent jalousement sur les femelles de leur groupe. Pour décourager de plus jeunes prétendants, ils brament. Ce chant viril est aussi une technique de séduction, car ce cri exerce une attraction irrésistible sur les biches qui accourent. Les scientifiques ont même démontré que le brame du cerf déclenche l’ovulation des femelles. Le jardinier brun, petit oiseau au plumage peu attrayant, a développé une technique de séduction plutôt élaborée… Pour attirer une femelle, il lui construit un nid décoré de fleurs, de plumes, de cailloux ou de fruits. Cet édifice tape-à-l'œil peut atteindre un mètre de haut ! Cependant, les femelles conquises par cette parade amoureuse étonnante risquent fort de le regretter. Le jardinier brun, dès qu’il s’est accouplé, se comporte en goujat et expulse sa conquête du nid pour en draguer une autre ! Le magot aussi appelé macaque berbère a tout compris de la psychologie féminine. Ce singe a une tactique originale et efficace pour séduire les femelles : se montrer affectueux envers les petits du groupe.  Il prodigue aux plus jeunes des gestes câlins (baisers, épouillages, caresses) sous le regard des potentielles futures mères. Et bien sûr, aucune d’elles ne résiste au charme d’un père si responsable. La séduction à visée reproductrice est le dessein même de la Nature et cela se fait inconsciemment. En lançant ce thème j’avais surtout en tête de proposer aux participants de s’amuser à séduire, à jouer à l’image qu’ils se font aujourd’hui du séducteur et de la séductrice en expérimentant une large palette de personnages, de situations et en se confrontant aux deux genres : masculin et féminin. Ce qui m’intéresse ici dans la perspective de développer son être vers plus d’ouverture et de connaissance de soi, c’est avant tout de déplier les champs des possibles autour d’un thème assez vaste finalement. De leur faire vivre des émotions, des ressentis qui les interpellent, qu’ils soient touchés par eux-mêmes, par les autres. Déjà, je me demande si «  Séduire » signifie la même chose pour nous tous humains? Pas sûr : pour certains il s’agit de plaire physiquement uniquement, pour d’autres de déployer tous les moyens matériels possibles pour attirer quelqu’un à soi, d’autres encore de faire en sorte d’être remarqué dans la masse, ou encore de manipuler pour atteindre son objectif, de tromper, de jouer, de donner à l’autre ce qui lui plaît, ce qu’il aime, ce qu’il attend, de gagner, d’oser,….. Et la palette des moyens mis en œuvre varie tant les codes sociaux diffèrent d’une culture à l’autre, d’une famille à l’autre, d’une époque à une autre…en tenant compte bien évidemment de l’empreinte de la religion qui a façonné l’inconscient collectif dans un sens plutôt répressif donnant une lecture morale de ce que doit être le rapport entre les êtres. Alors je peux dire qu’il y a autant de façons d’être dans la séduction que d’êtres humains comme je l’ai appris en Gestalt-thérapie.

 

Séduire : agir et ne pas agir La séduction est encore et avant tout une histoire de créativité, de richesse, d’audace, de lâcher-prise et de joie ! La preuve que nous pouvons choisir aussi comment nous souhaitons séduire qui peut être d'ailleurs de ne rien faire dans «  l’agir » lui-même mais juste d’être soi et de se laisser être ainsi. Car nul ne sait, et ce que je trouve excitant, ce qui va nous séduire chez l’autre et surtout il ne suffit pas voire il n’est pas nécessaire d’être belle ou beau selon les canons de beauté sociaux-culturels pour être séduits, la séduction reste finalement un mystère. Le lâcher-prise étant peut-être plus dans la façon dont nous pouvons nous laisser séduire comme si cela venait nous toucher à un endroit de nous inattendu ; un imprévu qui vécu en conscience vient nous dire un peu plus qui nous sommes. Séduire c’est Encore l’occasion de se laisser surprendre, de se surprendre soi-même et en conscience si possible afin de sentir ce qu’il se met en place pour soi avec l’autre à cet instant même. En se laissant porter par cet élan de vie, ce désir de jouer dans le respect mutuel et sans jugement. L’idée c’est d’explorer où cela vient nous toucher car la séduction est un acte qui parle de nous, de notre confiance, notre audace, nos peurs, nos croyances limitantes, nos doutes, notre liberté.

 

Nawel, le 06/02/2018

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